Vous avez en charge un enfant en situation de handicap. Peut-être avez-vous alors entendu parler de la PCH et de l’AEEH. Il s’agit de deux aides financières destinées à compenser les frais liés au handicap de votre enfant. Mais savez-vous précisément ce que représentent ces aides ? Dans le cas de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) par exemple, vous pouvez prétendre à des majorations voir un supplément spécifique si vous êtes parent isolé. Dans ce cas, vous devrez choisir de percevoir PCH ou complément AEEH.
Il est important de bien comprendre les conséquences de ce choix avant de prendre une option ou l’autre. Ce n’est jamais trop tard! Vous pouvez demander un changement si vous le souhaitez en faisant valoir votre droit d’option.
Quelles prestations pour mon enfant en situation de handicap ?
La PCH et l’ AEEH sont deux prestations accordées par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) aux parents d’enfants handicapés.
La prestation de compensation du handicap est une aide personnalisée qui vise à couvrir les besoins liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées. Elle finance principalement l’aide humaine et technique. Y compris les travaux d’aménagement pour votre logement ou votre véhicule. Bien qu’attribuer par votre MDPH, c’est le Département qui assure les versements par la suite.
Alors que l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé est versée par la CAF ou la MSA aux parents d’un enfant handicapé de moins de 20 ans. Cela vient compenser les frais d’éducation et de soins. L’aide comprend une AEEH de base auquel peut s’ajouter le complément AEEH. Son montant dépend du taux d’incapacité de votre enfant. Mais aussi les charges supportées par la famille. A noter qu’il existe 6 catégories de complément d’AEEH.
Les conditions d’obtention de la PCH et de l’AEEH ?
Depuis la mise en place du formulaire générique de demande à la MDPH, il vous faut renseigner le même dossier quelque soit l’aide que vous demandez. Néanmoins, les conditions ne sont pas exactement les mêmes pour prétendre à la PCH et à l’AEEH.
Pour bénéficier de la prestation de compensation, la personne en situation de handicap doit avoir moins de 60 ans, résider de façon stable en France. Et avoir un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Ou compris entre 50 % et 80 % si le handicap entraîne une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi. Bien évidemment, elle doit aussi faire l’objet de besoins courants pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne et participer à la vie sociale.
L’AEEH se destine quant à elle aux enfants handicapés de moins de 20 ans qui présentent les mêmes incapacités. A noter que l’enfant est aussi éligible si son taux d’incapacité est compris entre 50 % et 80 % et qu’il fréquente un établissement spécialisé. Ou si son état exige le recours à des dispositifs adaptés.
Attention, au règle de cumul entre les différentes allocations liées au handicap de l’enfant. Nous y venons par la suite.
Droit d’option PCH ou complément AEEH
Depuis le 1er avril 2008, les bénéficiaires de l’AEEH peuvent opter pour la PCH ou le complément AEEH. Le choix entre la PCH et le complément de l’AEEH dépend de la situation de votre famille et des besoins de votre enfant. Il n’y a pas une vérité qui s’applique à tous. C’est pour cela qu’il vous faut donc comparer les avantages et les inconvénients de chaque dispositif.
Les principaux aspects à prendre en compte sont le montant des aides et leur fiscalité. D’une part, la PCH n’est pas imposable. Cependant, elle dépend des dépenses réelles engagées par la famille. D’autre part, l’AEEH et son complément sont imposables. Ils sont à inclure dans les revenus de la famille. Cependant, le complément d’AEEH est calculé suivant la catégorie de handicap de l’enfant. Il est forfaitaire.
PCH ou complément d’AEEH ? A vous d’évaluer le coût des besoins de votre enfant et de les comparer au montant des aides possibles. Vous pouvez vous faire aider par un agent de la MDPH si besoin pour effectuer une simulation.