Vivre avec une polyarthrite rhumatoïde ne se limite pas à gérer la douleur et les traitements. Cette maladie chronique inflammatoire touche principalement les articulations. Cependant, elle a également un impact significatif sur le budget et la vie quotidienne. Les consultations régulières, les examens, les médicaments, ainsi que les pertes de revenus dues à une réduction d’activité ou à des arrêts prolongés peuvent rapidement déséquilibrer vos finances. Heureusement, il existe des dispositifs d’aide financière en cas de polyarthrite rhumatoïde.
En effet, la Sécurité Sociale et la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) proposent des soutiens adaptés suivant votre situation. Des solutions existent afin de réduire l’impact économique de la polyarthrite rhumatoïde et de mieux préserver votre autonomie.
Prise en charge médicale des soins
La première étape cruciale consiste à obtenir une prise en charge médicale. La polyarthrite rhumatoïde est reconnue comme une affection longue durée (ALD) par l’Assurance Maladie. Cette reconnaissance vous donne droit à un remboursement à 100 % des soins et traitements directement liés à la maladie (sur la base des tarifs de la Sécurité Sociale). Cela inclut les consultations avec votre rhumatologue, les examens complémentaires et les analyses biologiques. Ainsi que la plupart des médicaments prescrits pour contrôler l’inflammation et ralentir la progression de la maladie.
Afin de bénéficier de cette prise en charge, votre médecin traitant ou votre rhumatologue doit établir un protocole de soins. Ce document précise les traitements et actes médicaux requis. Une fois validé par la Sécurité Sociale, il vous exempte de l’avance des frais pour les prestations concernées. Un réel avantage lorsque les traitements sont onéreux.

La prise en charge en ALD peut également s’appliquer à certains soins paramédicaux. Par exemple, les séances de kinésithérapie peuvent être prises en charge. De même, si votre état de santé nécessite des soins infirmiers réguliers, ceux-ci peuvent être inclus dans le dispositif. Cette couverture complète vous permet de suivre le protocole médical préconisé sans craindre une accumulation de frais.
Compensation de la perte de revenus et reconnaissance du handicap
La polyarthrite rhumatoïde peut considérablement réduire votre capacité à travailler. Les poussées inflammatoires, la fatigue intense et les limitations articulaires peuvent entraîner un arrêt de travail ou un passage à temps partiel. Toutefois, en cas d’arrêt de travail, vous pouvez bénéficier d’indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Ces indemnités représentent généralement 50 % de votre salaire journalier de base. Le calcul se fait sur la base de vos trois derniers mois de salaire. Si vous avez au moins trois enfants à charge et que l’arrêt dépasse 30 jours, le taux peut être majoré. N’hésitez pas non plus à vérifier si votre employeur propose un maintien de salaire.
La pension d’invalidité versée par l’Assurance Maladie est une autre option à envisager lorsque la maladie entraîne une incapacité durable ou définitive à exercer votre métier. Elle est attribuée selon trois catégories, en fonction du degré de réduction de votre capacité de travail.
Vous pouvez aussi demander la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) auprès de la MDPH. Cette dernière ne génère pas directement une aide financière en cas de polyarthrite rhumatoïde. Elle facilite néanmoins l’accès à des emplois adaptés, à des aménagements de poste et à la formation professionnelle. Pour cela, il vous suffit de remplir et de transmettre au guichet unique un demande identique au dossier MDPH Spondylarthrite.
Si vos revenus sont considérablement réduits et que votre taux d’incapacité est d’au moins 80 %, ou compris entre 50 et 79 % avec restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, vous pouvez enfin faire une demande d’allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette allocation garantit un revenu minimum aux personnes handicapées dans la limite de plafonds fixés par la loi.

Autre aide financière polyarthrite rhumatoïde pour le logement et la mobilité
La maladie peut rendre difficiles certaines tâches quotidiennes, comme se déplacer, cuisiner ou utiliser une salle de bain classique. Adapter votre logement et vos moyens de transport peut alors devenir nécessaire pour maintenir votre autonomie.
L’aide personnalisée à l’autonomie (APA) est un dispositif essentiel pour les personnes de plus de 60 ans. Elle contribue à financer une partie des frais liés à l’assistance à domicile ou aux aménagements du logement. A noter que le montant de l’APA accordée dépend de votre degré de perte d’autonomie et de vos ressources.
La carte mobilité inclusion (CMI) avec la mention « invalidité » donne accès à des réductions tarifaires dans les transports publics et à des avantages fiscaux. La mention « stationnement » permet de se garer sur les places réservées aux personnes handicapées, ce qui facilite les déplacements, notamment pour les rendez-vous médicaux. Cette carte est valable sur tout le territoire national.
Certaines collectivités locales, par l’intermédiaire de leur centre communal d’action sociale (CCAS), proposent des aides ponctuelles pour financer l’acquisition d’un fauteuil roulant, d’un scooter électrique ou d’un véhicule aménagé. Les critères d’éligibilité et les montants de ces aides varient selon les communes. Des associations spécialisées, telles que l’Association Française des Polyarthritiques, peuvent également vous accompagner dans la recherche et la sollicitation de ces aides.
N’oubliez pas que l’Assurance Maladie peut aussi prendre en charge les frais de transport médical, sous réserve d’une prescription médicale. Pour obtenir une assistance par téléphone, vous pouvez joindre le 3646.